Une fois n’est pas coutume : ce dimanche, c’est la deuxième lecture qui détermine le choix de la première, et non pas l’évangile, et le fait est assez exceptionnel pour être décrit. D’une part, nous poursuivons notre lecture continue de l’évangile de Luc en proclamant la suite d’un recueil d’instructions de Jésus sur la vie chrétienne : invitation à la pauvreté et à la vigilance, dans l’attente de son retour où il viendra rétribuer les intendants du Royaume (Lc 12). D’autre part, la deuxième lecture commence un nouveau cycle : après l’épître aux Colossiens, nous abordons un large passage de l’épître aux Hébreux (chap. 11-12), qui constitue un grand éloge de la foi des Patriarches, et qui va nous nourrir pendant quatre semaines (TO 19-23, année C). La liturgie fait recours à cette même épître lors des sept dernières semaines du Temps Ordinaire de l’année B : ainsi nos assemblées sont-elles nourries, au cours des ans, par l’enseignement profond de cet écrit théologique de grande envergure.
La première lecture : la délivrance pascale prophétisée (Sg 18,6-9)
C’est dans ce contexte liturgique que s’insère le choix de la première lecture. Comme nous contemplons ce dimanche la figure d’Abraham, notre père dans la foi (Heb 11,8-19), loué aux côtés de Sarah pour la grandeur de sa foi, la liturgie choisit un passage du Livre de la Sagesse (chap. 18) qui introduit le même thème, comme le montre sa dernière phrase : « [les Hébreux] entonnaient les chants de louange des Pères » (v.9). L’auteur de l’épître aux Hébreux nous offre une version de cette louange dans son chapitre 11, qui fait défiler devant nos yeux les grandes figures patriarcales : Abel, Hénoch, Noé, Abraham et Sarah, Isaac, puis Moïse et les Prophètes…
Le livre de la Sagesse, quant à lui, nous transporte à l’évènement fondateur du Peuple d’Israël, la sortie d’Egypte, et plus précisément au moment de la célébration de la Pâque, qui précède la marche des Hébreux (cf. Ex 12). Poétiquement, cet auteur établit une correspondance entre deux groupes qui ont été des acteurs-clés de l’histoire sainte : d’une part, les Hébreux en Egypte lors de « la nuit de la délivrance pascale » ; d’autre part, les Pères (c’est-à-dire les Patriarches, notamment Abraham). Ces Pères, réceptionnaires des promesses divines, ont connu prophétiquement le mystère de la délivrance d’Egypte, et pour cela « ils étaient dans la joie » ; les Hébreux, qui vivent dans leur chair cette délivrance, y reconnaissent l’accomplissement de ce qui avait été promis : « ton peuple accueillit à la fois le salut des justes et la ruine de leurs ennemis » (v.7).
La célébration de la Pâque permet alors à l’auteur d’établir un grand concert aux multiples voix : celle de ses contemporains, plusieurs siècles après l’événement, s’élève pour proclamer et actualiser les merveilles de Dieu envers son Peuple. Ils sont bien les « fidèles descendants des justes [qui] offraient un sacrifice » (v.8), l’agneau pascal, à l’imitation des Hébreux sous la conduite de Moïse. La voix des Patriarches se fait aussi entendre, qui exultent de joie devant l’accomplissement des promesses ; y répondent « les chants de louange des Pères » (v.9), proclamés par les Hébreux de tous les temps, pour actualiser cette foi profonde en la Promesse que Dieu a suscitée en Israël. La liturgie de l’Eglise, autour du nouvel Agneau qu’est le Christ, reprend et prolonge, en le menant à sa perfection, ce concert grandiose qui emplit l’Histoire du salut.
L’évangile : « Restez en tenue de service » (Lc 12,32-48)
Cette plongée dans la foi des Pères de l’ancienne Alliance n’est pas sans relation avec l’évangile du jour, malgré l’indépendance du choix liturgique des deux textes. Sur les lèvres de Jésus, nous trouvons un certain nombre d’éléments qui rappellent le passage du livre de la Sagesse sur la nuit pascale (Sg 18), et aussi la deuxième lecture (Heb 11) :
- Lorsque le Christ s’adresse à ses disciples, il leur désigne le Père : « votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume » ; c’est ce même Père qui avait promis aux Pères (les Patriarches) le don de la patrie, image du Royaume des cieux ;
- Il leur conseille aussi de rester « en tenue de service, la ceinture autour des reins » : c’était aussi la prescription de Moïse aux Hébreux lors de la nuit pascale, où l’agneau devait être mangé en toute hâte pour bien signifier le sens de départ et libération de l’Égypte (Ex 12) ;
- Les « lampes allumées » symbolisent plusieurs fois dans l’évangile la foi qui veille dans la nuit, comme dans la parabole des dix vierges (Mt 25), et c’est le thème du chapitre 11 de la Lettre aux Hébreux : la foi comme lumière intérieure qui maintient l’âme tendue vers la Patrie ;
- Lorsque le Christ décrit le rôle de l’Apôtre sous l’image de l’intendant, qui doit « distribuer en temps voulu la ration de nourriture », on pense immédiatement à Moïse, chargé de fournir eau et manne au Peuple dans le désert ;
- La sévérité du jugement porté sur le « serviteur qui connaissait la volonté de son maître » évoque immédiatement la punition infligée à Moïse : il ne rentre pas en Terre Sainte à cause de son incrédulité (cf. Nm 20) ;
- Enfin, la Lettre aux Hébreux nous propose la figure exemplaire d’Abraham, qui est bien un intendant fidèle : il a administré la maison confiée par Dieu en se mettant en marche sous l’impulsion de la Parole, en accueillant l’enfant de la Promesse, et en acceptant de le remettre à Dieu par le sacrifice. Tout cela au cours d’une existence où les épreuves n’ont pas manqué, la faisant ressembler à une nuit de veille : sa récompense sera grande dans les Cieux, certainement liée à sa descendance abondante et spirituelle.
Au moment de lire ces amples instructions du Christ au « petit troupeau » qui l’accompagne dans sa montée à Jérusalem, et à travers lui à l’Église de tous les temps, prenons le temps de considérer ce discours dans son ensemble, qui couvre un long passage de saint Luc (chapitres 11 à 13) : dans ces pages, c’est la parole de Jésus qui est en premier plan, pour nous livrer son enseignement, et non ses actions miraculeuses comme auparavant, ou les méandres de sa Passion dans les derniers chapitres.
Ses longues prises de parole sont ponctuées de quelques interventions extérieures qui permettent d’introduire des thèmes nouveaux. La semaine dernière, c’était la réclamation d’un inconnu demandant une intervention du Maître pour dépêtrer un héritage (Lc 12,13), qui avait porté sur les lèvres de Jésus la parabole de l’homme insensé et l’invitation à l’abandon à la Providence. Cette semaine, la liturgie emprunte la suite du même discours pour faire résonner l’invitation du Christ à une double attitude de pauvreté et d’attente vigilante (vv.32-40). Une petite question de l’Apôtre Pierre (v.41) permet de préciser son enseignement par une description vive de ce qui est en jeu : un jugement sévère attend les intendants du Royaume.
Les instructions du Christ sont très claires par elles-mêmes, ajoutons simplement quelques annotations pour aider à saisir leur sens en plénitude. Tout d’abord, l’appel à la confiance s’adresse à une foule que Jésus qualifie de « petit troupeau », y faisant résonner l’image du Bon Pasteur, mais donnant aussi une vision réaliste de l’Église. Il aurait pu s’enthousiasmer en voyant le rassemblement eschatologique d’Israël, prélude à la réunion de tous les peuples dans l’Église, et il aurait pu regarder au-delà du petit nombre en projetant la croissance exponentielle de l’Église après la Pentecôte… mais il préfère parler de « petit troupeau » : À nos rêves de grandeur, qui sont souvent des phantasmes de puissance, Jésus oppose sans cesse un amour de la pauvreté et du petit nombre, et nous devons prendre ce même chemin pour la nouvelle évangélisation, comme l’exprimait le cardinal Ratzinger :
« Ici se cache également une tentation – la tentation de l’impatience, la tentation de chercher tout de suite le grand succès, de chercher les grands nombres. Ce n’est pas la méthode de Dieu. Pour le Royaume de Dieu, comme pour l’évangélisation, instrument et véhicule du Royaume de Dieu, est toujours valable la parabole du grain de sénevé (cf. Mc 4, 31-32). Le Royaume de Dieu recommence toujours de nouveau sous ce signe. La nouvelle évangélisation ne peut pas signifier : attirer tout de suite, par de nouvelles méthodes plus raffinées, les grandes masses qui se sont éloignées de l’Eglise. Non – ce n’est pas cela la promesse de la nouvelle évangélisation. […] Dieu ne compte pas avec les grands nombres ; le pouvoir extérieur n’est pas le signe de sa présence. Une grande partie des paraboles de Jésus indiquent cette structure de l’agir divin et répondent ainsi aux préoccupations des disciples, qui attendaient du Messie bien d’autres succès et signes – des succès du genre de ceux offerts par Satan au Seigneur : ‘Tout cela – tous les royaumes du monde – je te le donnerai’… (Mt 4, 9). Certes, Paul à la fin de sa vie a eu l’impression d’avoir porté l’Evangile jusqu’aux extrémités de la terre, mais les chrétiens étaient de petites communautés dispersées dans le monde, insignifiantes selon des critères séculiers. »[1]
Le Christ nous appelle aussi, pendant cette période de l’histoire qui suit son Ascension et précède son retour dans la gloire, à une attitude de vigilance, une longue veille dans la nuit : il évoque un retour « vers minuit ou trois heures du matin ». Nous pourrions admirer sans effort cette figure du veilleur fidèle, et l’aimer de façon romantique comme une image d’Epinal. Mais ceux qui ont vécu – pour des raisons professionnelles, par exemple – la longueur des vraies nuits de veille, où l’ennui et la fatigue s’abattent sur l’homme, savent combien la vigilance est difficile, exigeante et ingrate du point de vue humain. C’est donc la deuxième lecture, avec l’exemple d’Abraham, qui nous fait sortir de nos illusions romantiques pour nous ancrer dans l’unique « lampe allumée » qui soutient toutes nos veilles : la foi. Elle est un don de l’Esprit qui permet à l’âme de persévérer et dépasser toute difficulté, comme l’exprimait saint Elisabeth de la Trinité en commentant le premier verset de la deuxième lecture :
« ‘La foi, dit saint Paul, est la substance des choses que l’on doit espérer, et la démonstration de celles que l’on ne voit pas’ (Heb 11,1). Qu’importe à l’âme, qui s’est recueillie sous la clarté que crée en elle cette parole, de sentir ou de ne pas sentir, d’être dans la nuit ou la lumière, de jouir ou de ne pas jouir … Elle éprouve une sorte de honte de faire de la différence entre ces choses ; et lorsqu’elle se sent encore touchée par elles, elle se méprise profondément pour son peu d’amour, et regarde vite à son Maître pour se faire délivrer par Lui. Elle ‘l’exalte’ selon l’expression d’un grand mystique, ‘sur la plus haute cime de la montagne de son cœur, au-dessus des douceurs et des consolations qui découlent de Lui, car elle a résolu de tout dépasser pour s’unir à Celui qu’elle aime’ [Ruysbroeck]. Il me semble qu’à cette âme, cette inébranlable en sa foi au Dieu-Charité, peuvent s’adresser Ces paroles du Prince des apôtres : ‘Parce que vous croyez, vous serez remplis d’une joie inébranlable et glorifiée’ (1P 1,8). »[2]
Enfin, la dernière partie de notre évangile concerne les « intendants » du Royaume. S’agissant d’une réponse à Pierre, auquel le Seigneur a confié solennellement les clefs du Royaume (cf. Mt 16,19), il n’y a aucun doute que les intendants que met en scène la parabole soient les Apôtres. Saint Paul reprendra à son compte cette comparaison de Jésus pour affirmer : « Qu’on nous regarde donc comme des serviteurs du Christ et des intendants des mystères de Dieu. Or, ce qu’en fin de compte on demande à des intendants, c’est que chacun soit trouvé fidèle. » (1Co 4,1-2). Mais il ne faut pas limiter l’avertissement du Christ aux seuls Apôtres : tous ceux qui reçoivent un charisme dans l’Eglise sont concernés, comme saint Pierre l’affirmera dans sa Première Lettre :
« Chacun selon la grâce reçue, mettez-vous au service les uns des autres, comme de bons intendants d’une multiple grâce de Dieu. Si quelqu’un parle, que ce soit comme les paroles de Dieu ; si quelqu’un assure le service, que ce soit comme par un mandat reçu de Dieu, afin qu’en tout Dieu soit glorifié par Jésus Christ, à qui sont la gloire et la puissance pour les siècles des siècles. » (1P 4,10-11).
L’image du Christ trouve sa racine dans l’organisation de la domus à l’époque romaine : une vaste étendue de terres appartenant à un noble, le maître, celui-ci délègue à un intendant l’administration courante de ses biens, surtout pour faire fructifier les terres agricoles. Le paiement des nombreux travailleurs (esclaves, journaliers, etc.) se faisait par la remise chaque jour d’un panier de nourriture, comme salaire de la journée de travail. Cet usage se retrouve dans la parabole : l’intendant est chargé de « distribuer, en temps voulu, la ration de nourriture ». Mais l’intendant est ainsi intermédiaire entre deux types de personnes : le maître, auquel il doit rendre des comptes, et les travailleurs, envers lesquels il doit se comporter avec justice. Il est donc à la fois serviteur et maître, et peut profiter de la situation pour son propre intérêt, voire donner libre cours à ses vices que personne ne peut vraiment contester : « frapper les serviteurs et les servantes, manger, boire et s’enivrer ». La longue absence du maître semble l’affranchir de ses devoirs de justice et pitié, mais le Christ nous rappelle que son « absence » n’est que pour un temps, que la Parousie approche et viendra « au moment où son serviteur ne s’y attend pas ». Le jugement final aura alors lieu (cf. Mt 25), jour où toute la vérité de notre histoire viendra à la lumière pour que chacun reçoive sa juste rétribution.
En notre époque où de nombreux scandales, d’abord cachés puis venus au jour, secouent l’Église à cause des déviances des clercs, cette parabole est d’une force particulière : elle souligne d’une part l’absence du maître, cette phase de l’histoire où nous avons l’impression que Dieu peut laisser le mal se propager jusque dans le sanctuaire de son Église, sans y opposer de résistance ; mais elle rappelle aussi le jugement final, le fait que les crimes commis, même s’ils ne sont pas portés devant la justice des hommes, entraîneront leur juste rétribution par Dieu lui-même. Cela nous permet d’élargir nos horizons et d’essayer de considérer toute cette problématique des abus depuis le regard que le Seigneur lui-même porte sur son Église en pèlerinage dans le monde.
Enfin, l’étendue de la délégation à l’intendant par le paterfamilias, propriétaire du domaine,dépendait de la confiance envers l’intendant, et de la compétence de celui-ci, d’où la conclusion heureuse d’une bonne administration : « il l’établira sur tous ses biens ». Cette expression laisse entendre la joie d’avoir suscité une collaboration fructueuse, débouchant sur la confiance sans borne du maître. Ainsi le Seigneur se réjouit-il lorsque les saints collaborent à son œuvre dans le monde, et leur confie les biens les plus grands, c’est-à-dire les secrets de son Cœur. Dieu n’est pas jaloux de son Royaume : au contraire, il veut sans cesse susciter des collaborateurs fidèles pour le faire fructifier en faveur de tous. Écoutons comment saint Charles de Foucauld interprétait cette image de l’évangile en faisant parler directement le Christ :
« Et vous, mes chéris, vous mes favoris, vous mes privilégiés, mes bien-aimés entre tous, souvenez-vous, vous, mes élus, de cette grave parole que je vous ai dite : ‘Il sera plus demandé à celui qui a plus reçu’… C’est pour vous qu’elle a été dite, vous mes choisis, vous mes comblés, vous à qui j’ai tout dit, tout donné, vous qui avez reçu tant et tant de grâces… plus vous aurez reçu, plus il vous sera demandé… La grandeur des faveurs que je vous ai faites est le signe, que je vous donne moi-même, de la grandeur de la sainteté que je demanderai de vous… N’ayez donc pas la folie de croire que c’est orgueil de votre part de désirer, d’espérer, de vouloir parvenir à une très grande sainteté ; c’est tellement peu orgueil que c’est, au contraire, devoir et obéissance. Les grâces dont je vous ai comblés et que, sans ingratitude, vous ne pouvez pas ne pas reconnaître, sont un ordre très précis de ma part de monter à une très grande sainteté : donner beaucoup de grâces à une âme, c’est, de ma part, comme si je lui disais : ‘Je veux que tu deviennes très sainte…, je te demanderai compte de ces grandes grâces que je t’ai données…’ Pour peu que vous ayez l’ombre de raison, mes grâces, mes faveurs, en s’accumulant sur vous, ne feront que faire croître en vous l’humilité et la crainte. Bien loin de vous enorgueillir, plu vous recevrez, plu vous serez rempli de crainte et vous humilierez dans les sentiments de votre profonde bassesse. Ce qu’il y aurait à craindre plutôt que l’orgueil, si vous êtes dans votre bon sens, c’est le découragement et il arriverait, en effet, si je ne vous faisais un devoir d’espérer toujours, malgré tout, de croire à ma miséricorde infinie et de vous jeter à corps perdu sur mon Cœur, quelque misérable que vous vous sentiez comme l’enfant prodigue se jeta sur le cœur de son père. »[3]
Un autre auteur fait parler le Christ avec bonheur : il s’agit du poète Paul Verlaine, qui établit entre l’âme et Dieu un dialogue poignant dans son œuvre Sagesse où un long poème commence par « Mon Dieu m’a dit… ». Dans ces lignes, on retrouve plusieurs thèmes de l’évangile de ce dimanche : le bonheur de travailler sur terre au service d’un maître qui nous aime, et la rétribution finale qui attend le chrétien fidèle. A l’âme convertie, le Seigneur promet ainsi :
« Et pour récompenser ton zèle en ces devoirs
Si doux qu’ils sont encor d’ineffables délices,
Je te ferai goûter sur terre mes prémices,
La Paix du cœur, l’amour d’être pauvre, et mes soirs
Mystiques, quand l’esprit s’ouvre aux calmes espoirs
Et croit boire, suivant ma promesse, au Calice
Éternel, et qu’au ciel pieux la lune glisse,
Et que sonnent les Angélus roses et noirs,
En attendant l’assomption dans ma lumière,
L’éveil sans fin dans ma charité coutumière,
La musique de mes louanges à jamais,
Et l’extase perpétuelle et la science,
Et d’être en moi parmi l’aimable irradiance
De tes souffrances, — enfin miennes, — que j’aimais ! »[4]
[1] Cardinal Ratzinger, conférence du 10 décembre 2000 sur la Nouvelle Evangélisation, disponible ici.
[2] Élisabeth de la Trinité, Carmélite, J’ai trouvé Dieu, Tome 1/A des Œuvres Complètes, Cerf 1985, p.163.
[3] Charles de Foucauld, Écrits spirituels, Petrus 2017, p.146-147.
[4] Paul Verlaine, Mon Dieu m’a dit, VII, dans Sagesse (1880).
Paul Grolleron (+1901), Un soldat napoléonien endormi.