À l’écoute de la Parole
La parabole des « ouvriers de la onzième heure » domine la liturgie de ce dimanche. On y voit un maître agir de façon déroutante, qui peut sembler injuste à vue humaine et certains serviteurs ne manquent pas de lui en faire le reproche. Le maître doit alors expliquer sa conduite pour montrer qu’il est bon. Isaïe, dans la première lecture, nous rappelle que le Seigneur est bien au-delà de nos petites catégories humaines : « mes pensées ne sont pas vos pensées… » ; son agir échappe souvent à notre entendement (Is 55). C’est aussi pourquoi le Psaume met sur nos lèvres une confiance totale : « Le Seigneur est juste en toutes ses voies », même si nous ne le comprenons pas (Ps 145).
Méditation: Sur la scène de l’histoire universelle, ecclésiale et personnelle
Quelle est cette « journée de travail » où le Maître sort pour trouver des ouvriers ? Nous y voyons l’histoire de tout le genre humain : Dieu établit des alliances successives avec les hommes. C’est aussi l’histoire de l’évangélisation : des ouvriers « anciens » et des « nouveaux venus ». C’est enfin notre histoire personnelle : le Maître est surtout un Père qui cherche des fils qui collaborent à son projet et non des mercenaires.
Bonne lecture, bonne prière ! P. Nicolas Bossu LC
Pour aller plus loin
Le Maître cherche des ouvriers pour sa moisson. L’évangile de ce dimanche est l’occasion de nous associer avec le pape François pour prier pour les vocations. Son message de 2017 exprime bien notre confiance envers le Maître. On y lit notamment :
« Même si nous expérimentons en nous beaucoup de fragilité et que nous pouvons parfois nous sentir découragés, nous devons élever la tête vers Dieu, sans nous laisser écraser par le sentiment d’inadéquation ou sans céder au pessimisme, qui fait de nous des spectateurs passifs d’une vie fatiguée et routinière. »