lecture

Premier dimanche de l’Avent – Année B

Veiller dans la nuit

« Prenez garde, restez éveillés,
car vous ne savez pas quand ce sera le moment. »

Mc 13, 33

Attente… Attention ! Ces deux mots dominent la liturgie de ce dimanche qui inaugure une nouvelle année. Le prophète Isaïe offre à ce nouveau cycle liturgique un majestueux portail d’entrée : une belle prière de désir, d’attente et de supplication (cf. Is 63-64). Elle accompagnait le peuple d’Israël errant dans les méandres de l’histoire, elle nous accompagne aujourd’hui dans notre marche nocturne vers le Seigneur.

En entrant dans l’Avent, nous attendons la venue de l’Enfant Jésus à Noël ; nous attendons aussi son retour dans la gloire, la Parousie. Dans l’intervalle, Jésus nous compare à des serviteurs auxquels le maître a laissé sa maison en garde (Mc 13). Donc… « Faites attention ! Veillez ! » Il nous le répète trois fois dans l’évangile. La nuit est longue, nous pourrions nous assoupir et ne pas être prêts pour son Retour. Notre attente doit se faire vigilante ; le chrétien est vraiment le contraire d’une personne désabusée, qui n’attend plus rien, qui ne fait plus attention, car son cœur est tendu vers le Christ.

Pour cette lectio, nous nous laisserons accompagner par les moines de Tibhirine, ces veilleurs qui ont tout donné dans la vocation monastique jusqu’à leur martyre en 1996. Leur prieur, le bienheureux frère Christian, nous offre cette méditation sur l’Avent :

« Jésus se présente comme le Jour qui prend la relève de la nuit, la Lumière venant dans les ténèbres. Une nuit, la barque des disciples sera dans la tempête. Jésus vient à la quatrième veille de la nuit. Et tout se calme. Mieux, c’est vraiment de nuit qu’il est né… et pour l’accueillir, il y aura ces bergers “qui, la nuit, veillaient” nous dit Luc (Lc 2, 8). Il vient de nuit, […] comme l’époux, car les noces, c’est la nuit. Mais l’époux appelle un cortège de lumière. Chacune de nos lampes peut continuer à signifier, dans la nuit du monde, la certitude du jour, déjà là comme des fiançailles. Quand Jésus meurt, les ténèbres s’étendent. Quand il reviendra, de nuit, il n’y en aura plus. L’Avent, c’est cette vigilance dans la nuit, ce cri vers le voyageur qui a fréquenté notre exil et partagé notre exode : reviens ! L’Avent, c’est aussi le compagnonnage qui dure dans les silences de la nuit. Un Verbe de lumière nous dit : “Veillez… et priez !” (Mc 13, 37). »

À l’écoute de la Parole

Une nouvelle année liturgique commence en ce mois d’hiver, une nouvelle aventure spirituelle avec l’évangile de Marc tout au long du cycle B. Alors que nous voyons déjà la fête de Noël se profiler à l’horizon de ces semaines d’Avent, pourquoi ouvrons-nous cet évangile au beau milieu de la vie publique de Jésus, alors qu’Il enseigne dans le Temple (Mc 13) ? Pourquoi la liturgie nous fait-elle entendre son cri pressant : « Veillez ! » ? Alors que Marie attend avec tendresse la naissance de son Fils, pourquoi ne pas commencer plutôt par les épisodes de l’enfance ?

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Méditation

Avec insistance, Jésus nous invite à veiller en ce début d’Avent. Dans l’évangile du jour, Il répète par trois fois cet impératif : « Veillez ! » Il compare notre vie sur terre à une longue nuit d’attente. Pourquoi cette image de la nuit ? Y sommes-nous désespérément seuls, comme des enfants abandonnés dans une forêt obscure avec la vague espérance que quelqu’un pensera à nous ? Le Seigneur suscite des veilleurs à nos côtés : prêtres, consacré(e)s, évêques, témoins de la foi… Enfin, quelles attitudes adopter pour suivre l’invitation du Christ à veiller ?

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