Du mal individuel à la Rédemption universelle et à la conversion
À l’écoute de la Parole
Une nouvelle parabole pour ce dimanche : celle de l’ivraie mêlée au bon grain (Mt 13). Jésus nous y explique la présence du mal dans le monde, dans l’histoire, dans l’Église… en attendant le Jugement final. Il dépasse ainsi les réflexions déjà profondes du livre de la Sagesse de Salomon (Sg 12, première lecture) : le Seigneur se comporte avec modération et justice vis-à-vis de tous les peuples de la terre.
Méditation
Le mal dans notre cœur pourrait nous décourager ; le mal dans l’Église nous scandalise ; le mal dans le monde semble invincible… Jésus ne rejette pas ces constatations lucides, mais Il les inscrit dans une perspective plus ample : entre la patience divine envers ce temps, et le jugement qui viendra à la fin. Nous demanderons à saint Jean-Paul II de nous éclairer sur ce chemin, lui qui a vécu personnellement l’irruption inouïe du mal en Europe, et a proposé en retour la dévotion à la divine Miséricorde.
Bonne lecture, bonne prière ! P. Nicolas Bossu LC
Pour aller plus loin
On pourra redécouvrir les intuitions géniales de saint Augustin en lisant un de ses sermons sur la Samaritaine. L’abbaye bénédictine de Saint Benoît de Port Valais nous ouvre sa bibliothèque , et cela nous offre l’occasion de remercier les moines pour tout leur travail de mise en ligne de ces textes de notre patrimoine chrétien. Nous y trouvons ces réflexions de l’évêque d’Hippone :
« C’est donc à la sixième heure que Notre-Seigneur vint au puits. Ce puits me représente une ténébreuse profondeur et j’y vois la partie inférieure de ce monde, c’est-à-dire la terre où le Seigneur Jésus est venu à la sixième heure, c’est-à-dire au sixième âge du genre humain, celui du vieil homme dont on nous ordonne de nous dépouiller, afin de revêtir le nouveau qui a été créé selon Dieu. »