« Prie ton Père qui est présent dans le secret… »
(Mt 6, 6)
L’entrée en Carême marque le début d’un itinéraire spirituel : en ce mercredi, l’Église nous invite à une cérémonie pénitentielle pour nous mettre en marche résolument vers Pâques. Suivons le Christ dans sa grande montée vers Jérusalem, but de toute sa vie publique et désir profond de son cœur. La liturgie nous aide à développer les attitudes spirituelles qui correspondent à cet itinéraire si particulier à la suite du Maître, auquel le pape François nous introduit ainsi :
« Encore une fois, le Carême vient nous adresser son appel prophétique, pour nous rappeler qu’il est possible de réaliser quelque chose de nouveau en nous-mêmes et autour de nous, simplement parce que Dieu est fidèle, il est toujours fidèle, car il ne peut pas se renier lui-même, il continue à être riche de bonté et de miséricorde, et il est toujours prêt à pardonner et à recommencer depuis le début. Avec cette confiance filiale, mettons-nous en chemin [1] ! »
À l’écoute de la Parole
Première lecture : Appel à la conversion (Jl 2, 12-18)
Au tout début de notre Carême, une voix prophétique résonne avec éclat, pour nous arracher à notre confort et nous mettre en marche vers la conversion. C’est celle du prophète Joël auquel la liturgie emprunte un discours très rude, qui sert comme de portique d’entrée à toute la démarche spirituelle de pénitence. C’est le seul passage de ce prophète que le cycle liturgique de trois ans retienne ; aussi quelques éléments d’explication s’imposent-ils pour saisir son message.
Méditation
Se disposer à suivre Jésus
« Conversion intérieure » : cette expression que nous venons de lire dans le Catéchisme est ce que nous voulons vivre pendant ce Carême, avec ses étapes et ses rites liturgiques bien structurés. Ce mercredi, avec l’imposition des Cendres, en est un moment important. Écoutons chez un grand saint, Claude La Colombière, ami intime du Sacré Cœur, la description intérieure de l’âme vraiment chrétienne au début du Carême :
[1] . Saint Claude La Colombière, Écrits spirituels, DDB, 1982, p. 190.