De la paternité à la gloire
À l’écoute de la Parole
Nous poursuivons notre montée vers Pâques aux côtés de Jésus. Son chemin vers sa Passion à Jérusalem passe par une haute montagne où il offre à quelques disciples – les plus intimes – une expérience unique (Lc 9) qui soulève le voile sur le mystère profond de sa personne. Ils seront ainsi fortifiés pour faire face au scandale de sa mort prochaine…
La Transfiguration est en quelque sorte le point d’orgue des théophanies de l’Ancien Testament : nous lisons, en première lecture, le récit de celle dont Abram fut témoin (Gn 15). Saint Paul, quant à lui, nous indique comment cet événement s’applique à notre vie chrétienne (Phi 3).
Méditation
Nous écoutons la voix du Père sur le Thabor : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! ». La transformation du corps de Jésus rend compte de plusieurs réalités : elle a été préfigurée par la nouvelle fécondité d’Abraham, grâce à la foi ; elle se réalisera par sa résurrection, après l’humiliation de la Croix ; son Église vivra la même transfiguration par son union avec lui dans la gloire…
Pour aller plus loin
« Abram eut foi dans le Seigneur, et le Seigneur estima qu’il était juste » (Gn 15,6) : cette célèbre phrase de la Genèse eut une postérité exceptionnelle. Saint Paul l’a reprise dans son Epître aux Galates (Ga 3,6), et ce fut le point de départ de toute l’aventure théologique de Luther. Sommes-nous justifiés par la foi seule ? Cette question est très épineuse et nous recommandons un bon dossier, à la fois précis et clair, rédigé par l’abbé Christian Gouyaud pour La Nef en 2017.