Devenir semblable au Serviteur
À l’écoute de la Parole
Nous poursuivons aujourd’hui le récit de la montée de Jésus vers Jérusalem en compagnie de ses disciples. Alors que Jésus a mentionné trois fois sa mort prochaine, les disciples continuent à se disputer les premières places. Jacques et Jean, qui semblent avoir oublié l’annonce de la Passion, pense à l’organisation concrète du triomphe de Jésus…et à la place qu’ils tiendront à ses côtés. Jésus, utilisant le double symbole de la coupe et du baptême, et s’appuyant sur la figure du serviteur souffrant d’Isaïe, leur révèle que sa seule gloire est de donner sa vie par amour pour son Père et ses frères. Il les appelle – il nous appelle – à devenir serviteurs.
Méditation
Nous sommes tous un peu comme Jacques et Jean. Nous pensons volontiers en termes de triomphe humain pour l’Évangile et pour nous. Le Seigneur nous enseigne quelle est sa véritable gloire, et nous appelle à entrer dans le mystère d’expiation qu’il a vécu. Edith Stein (sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix) sera notre guide sur ce chemin.
Pour aller plus loin
Le thème de l’expiation est très délicat à traiter dans la culture et la spiritualité d’aujourd’hui. Pour s’orienter, on pourra s’inspirer d’une homélie du pape Benoît XVI sur la relation entre l’Eucharistie et l’expiation, qui nous montre comment vivre ce mystère. Il écrit par exemple :
« “Ceci est mon sang”. Ici la référence au langage sacrificiel d’Israël est clair. Jésus se présente comme le sacrifice véritable et définitif, dans lequel se réalise l’expiation des péchés qui, dans les rites de l’Ancien Testament, n’avait jamais été totalement accomplie. » [1]
On trouvera également dans un dictionnaire biblique accessible en ligne (Westphal, 1835) des éléments de réflexion intéressants à l’article « expiation ». Ce dictionnaire est assez daté, on ne saurait en partager toutes les convictions théologiques, mais on peut y trouver l’essentiel des éléments pour une nouvelle réflexion. Retrouvez l’article intéressant en cliquant ici.