« Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique »
Jn 3, 16
Nous voici à la mi-Carême : un dimanche appelé laetare, pour se réjouir en voyant Pâques approcher. Une fois de plus, le mystère du Salut va être commémoré lors de la liturgie pascale et nos cœurs sont tendus vers ce moment.
Ce dimanche, saint Jean nous présente le mystère de la Croix et de la Miséricorde du Père : « Il faut que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. » (Jn 3, 14) La joie de ce dimanche se distingue donc des petites joies passagères et nécessairement limitées de ce monde. Elle puise dans le mystère de Pâques sa sobre profondeur et son inépuisable beauté. Elle nous ouvre, au-delà de notre péché, la perspective d’une vie purifiée et unie à Dieu. Voici ce qu’en disait le pape Benoît XVI :
« Penser à Dieu procure de la joie. On se demande alors spontanément : mais quel est le motif pour lequel nous devons nous réjouir ? Un des motifs est certainement l’approche de Pâques, dont la prévision nous fait goûter à l’avance la joie de la rencontre avec le Christ ressuscité. La raison la plus profonde se trouve cependant dans le message offert par les lectures bibliques que la liturgie propose aujourd’hui et que nous venons d’écouter. Celles-ci nous rappellent que, malgré notre indignité, nous sommes les destinataires de la miséricorde infinie de Dieu. Dieu nous aime d’une façon que nous pourrions qualifier d’obstinée, et il nous enveloppe de son inépuisable tendresse [1] . »
À l’écoute de la Parole
Jérusalem, la nuit : à l’ombre du Temple, un docteur de la Loi vient discrètement consulter Jésus. Il s’appelle Nicodème et voudrait établir une simple conversation rabbinique. Mais il se trouve, en quelques instants, plongé dans le mystère insondable de la rédemption par la Croix, préfiguré par le « serpent de bronze » que Moïse avait façonné dans le désert et dont Jésus vient dévoiler la signification profonde : « Il faut que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. » (Jn 3)
Méditation
Nous allons suivre Nicodème et passer, comme lui, de la perplexité à la confiance : perplexité d’un mystère qui nous dépasse, confiance en Dieu qui nous offre la vie éternelle. Il nous faudra pour cela passer par le mystère du mal présent dans l’histoire et dans notre propre vie.
[1] . Pape Benoît XVI, Homélie, 26 mars 2006.