Effusion de l’Esprit et nouvelle naissance
À l’écoute de la Parole
Cinquante jours après Pâques, Dieu tient la promesse faite par Jésus aux apôtres de ne pas les laisser orphelins et de leur envoyer un Défenseur (Jn 14). L’Esprit-Saint les transforme totalement et fait naître l’Église de manière surprenante (Ac 2). Paul explique aux Romains la nécessité de vivre désormais dans l’obéissance à ce don de l’Esprit et non plus selon la chair (Ro 8).
Méditation
L’Esprit est une personne, celle-là même qui unit le Père et le Fils. En faire l’expérience est donc nécessairement bouleversant. Laissons l’Esprit nous embraser et nous renouveler profondément pour notre propre sanctification et pour le service du Royaume.
Pour aller plus loin
Saint Jean-Paul II a dédié un chapitre de son encyclique Dominum et Vivificantem, sur l’Esprit Saint, à l’œuvre conjointe de l’Esprit et de l’Église dans l’histoire contemporaine, sous le titre « L’Esprit Saint et le temps de l’Église ». En voici un extrait au grand souffle :
« Le temps de l’Église a commencé par la «venue», c’est-à-dire par la descente de l’Esprit Saint sur les apôtres réunis au Cénacle de Jérusalem avec Marie, la Mère du Seigneur. Le temps de l’Église a commencé au moment où les promesses et les prophéties qui se rapportaient de manière très explicite au Paraclet, à l’Esprit de vérité, ont commencé à se réaliser sur les apôtres avec puissance et de toute évidence, déterminant ainsi la naissance de l’Église. Les Actes des Apôtres parlent de cela fréquemment, en de nombreux passages. Il en résulte que, suivant la conscience de la communauté primitive dont Luc exprime les certitudes, l’Esprit Saint a assuré la conduite, de manière invisible mais d’une certaine façon «perceptible», de ceux qui, après le départ du Seigneur Jésus, avaient profondément le sentiment d’être restés orphelins. Par la venue de l’Esprit Saint, ils se sont sentis aptes à accomplir la mission qui leur avait été confiée. Ils se sont sentis pleins de force. C’est là précisément l’action de l’Esprit Saint en eux, et c’est son action constante dans l’Eglise par leurs successeurs. En effet, la grâce de l’Esprit Saint, que les apôtres ont donnée à leurs collaborateurs par l’imposition des mains, continue à être transmise par l’ordination épiscopale. Puis, par le sacrement de l’ordre, les évêques font participer les ministres sacrés à ce don spirituel, et ils font en sorte que tous ceux qui sont renés de l’eau et de l’Esprit en soient fortifiés par le sacrement de la confirmation; d’une certaine façon, la grâce de la Pentecôte est ainsi perpétuée dans l’Église. »[1]
[1] Jean-Paul II, encyclique Dominum et vivificantem, n. 25.