La lumière du Christ resplendit
Nous célébrons l’Épiphanie c’est-à-dire la manifestation de Jésus: au-delà d’Israël, la lumière du Christ brille sur toutes les peuples, pour apporter le Salut au monde. Ces peuples étrangers sont symbolisés par la visite à Bethléem des Mages venus d’Orient (Mt 2). Isaïe avait déjà entrevu ce mystère des nations païennes qui marchent vers la lumière de Jérusalem (Is 60).
À l’écoute de la Parole
Un enfant est né à Bethléem: il ne parle pas encore, il dort blotti contre sa mère, le silence l’enveloppe. Pourquoi les Mages viennent-ils jusqu’à lui? Quelles sont ces ténèbres qui enveloppent Jérusalem? Où trouver les signes de sa Présence, ces étoiles dont nous avons besoin pour cheminer?
Méditation: Suivre les étoiles pour rencontrer le Christ
Les Mages sont en voyage vers Jérusalem: ils sont animés par un désir profond de rencontrer le Seigneur, le même désir qui habite tout homme et qui fait de lui un «chercheur de Dieu» (1). Mais la lumière peut être étouffée par les ténèbres, comme la ville de Jérusalem sous l’emprise d’Hérode (2). Pourquoi Dieu se cache-t-il si souvent, pourquoi cette longue quête vers lui? (3) Enfin, nous recevons du Seigneur une multitude de signes: à nous de savoir les recevoir (4).
Pour aller plus loin
Les chercheurs continuent à s’interroger sur le phénomène astronomique – comète ou conjonction de planètes – qui a pu se produire à l’époque du Christ et que les Mages ont pu observer. La question serait à poser aux jésuites, depuis longtemps engagés dans l’astronomie: voir le site officiel de l’observatoire du Vatican (Specola vaticana), qu’ils ont construit et continuent d’animer.
Profitons aussi de l’occasion pour réfléchir sur le rôle des miracles dans la formation de notre foi. Est-elle un saut irrationnel dans l’inconnu, ou bien est-elle basée sur des signes ? Un passage du Catéchisme, intitulé «la foi et l’intelligence» (nº156-159), éclaire cette question. En voici un extrait:
«Les miracles du Christ et des saints, les prophéties, la propagation et la sainteté de l’Église, sa fécondité et sa stabilité sont des signes certains de la Révélation, adaptés à l’intelligence de tous, des ‘motifs de crédibilité’ qui montrent que l’assentiment de la foi n’est ‘nullement un mouvement aveugle de l’esprit’ (Concile Vatican I).»