lecture

Noël Messe de Minuit – Année A

« Les jours furent accomplis où elle devait enfanter. »
Lc 2, 6

Noël ! Toute l’Église danse de joie pour la venue de l’Enfant, et nos sociétés occidentales, malgré leurs multiples errements, restent marquées par ce temps de liesse où tous s’accordent pour rêver de bonheur et mettre en sourdine nos luttes et tensions… Continuons à chanter « Noël, Noël ! », puisque ce chant relayé par les anges et parvient jusqu’au trône divin où il réjouit le Cœur du Père. Les lectures de la messe, cette nuit, se concentrent sur le grand événement : la naissance de Jésus, décrite en détails par le troisième évangile (Lc 2). La venue de l’homme-Dieu accomplit un bel oracle d’Isaïe sur l’Emmanuel (Is 9), et saint Paul en tire les conséquences théologiques en écrivant à Tite.

Pour notre méditation, nous verrons comment Jésus règne aujourd’hui dans l’Eucharistie, qui est une présence tout aussi cachée que celle de l’Enfant à Bethléem dans la crèche. Sa naissance devrait tout changer dans notre vie, puisqu’il ne cesse de naître mystiquement au fond de notre âme…

Approchons-nous de la Sainte Famille en ce moment si touchant, pour contempler le mystère. Le pape François nous y introduit :

« Pourquoi la crèche suscite-t-elle tant d’émerveillement et nous émeut-elle ? Tout d’abord parce qu’elle manifeste la tendresse de Dieu. Lui, le Créateur de l’univers, s’abaisse à notre petitesse. Le don de la vie, déjà mystérieux à chaque fois pour nous, fascine encore plus quand nous voyons que celui qui est né de Marie est la source et le soutien de toute vie. En Jésus, le Père nous a donné un frère qui vient nous chercher quand nous sommes désorientés et que nous perdons notre direction ; un ami fidèle qui est toujours près de nous. Il nous a donné son Fils qui nous pardonne et nous relève du péché[1]. »


[1] Pape François, Lettre apostolique Admirabile Signum,« Le merveilleux signe de la crèche », 2019, nº 3.

À l’écoute de la Parole

« Une grande joie : le Sauveur est né ! » Toute la liturgie de cette nuit est habitée par la joie, et les lectures se concentrent naturellement sur la cause de nos réjouissances : la naissance de Jésus. Une famille s’émeut toujours lorsqu’elle peut enfin découvrir le visage du nouveau-né, qu’elle a attendu pendant de longs mois. Combien plus l’Église, qui reçoit en Jésus son Époux et son Sauveur !

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Méditation – Le règne de l’Enfant Jésus, aujourd’hui

L’église vient de se remplir pour cette nuit sainte, les retardataires cherchent encore une place, la célébration s’est ouverte par des chants et le silence se fait enfin pour les lectures. La voix d’Isaïe résonne, solennelle : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière… » Au milieu des ténèbres de ce monde, la lumière du Christ nous rassemble en tant qu’Église. Dans le monde entier, les familles sont tirées de leur vie ordinaire pour venir célébrer l’événement au milieu de la nuit ; les peuples relèvent la tête en écoutant la Bonne Nouvelle, et tous retiennent leur souffle : nous sommes libérés du « joug de l’oppression », nous annonce le prophète. Quelle oppression ? Saint Claude La Colombière nous l’explique :

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