Dimanche 2 du Temps Ordinaire Année A
À l’écoute de la Parole
L’Évangile de Jean nous présente le baptême de Jésus (Jn 1) : Jean-Baptiste le désigne comme « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » et son témoignage va entraîner les premiers disciples à se mettre à la suite du Christ. La première lecture (Is 49) offre à notre méditation le « Deuxième chant du Serviteur », où nous reconnaissons Jésus qui est la « Lumière des nations ».
Méditation : Suivre l’Agneau dans son immolation
Nous voulons explorer cette expression mystérieuse de l’Agneau de Dieu : elle contient en germe toute une théologie de l’offrande par amour, vécue jusque dans la souffrance. À notre époque, il est devenu difficile de parler de souffrance et d’expiation. C’est pourtant une dimension incontournable de l’amour. Si cela dépasse notre entendement, rassurons-nous, il s’agit de suivre l’Agneau plutôt que de comprendre l’intégralité du mystère.
Bonne lecture, bonne prière ! P. Nicolas Bossu, LC
Pour aller plus loin
Nous nous rappelons tous l’exemple de saint Jean-Paul II, lorsqu’il offrait ses souffrances à la fin de son pontificat comme un serviteur souffrant. Il nous a offert une belle méditation sur les Chants du Serviteur en Isaïe et leur application pour notre vie, dans sa Lettre « Salvifici Doloris » sur le sens chrétien de la souffrance humaine. Il y écrivait par exemple :
Dans la Croix du Christ, non seulement la Rédemption s’est accomplie par la souffrance, mais de plus la souffrance humaine elle-même a été rachetée. Le Christ — sans qu’il ait commis aucune faute — s’est chargé du ‘’mal total du péché’’. L’expérience de ce mal a déterminé la mesure incomparable de la souffrance du Christ, qui est devenue le prix de la Rédemption. C’est ce que dit le chant du Serviteur souffrant dans Isaïe.
Saint Jean-Paul II, lettre apostolique Salvifici Doloris (1984), nº 19, disponible ici.